La soirée a été courte, surtout pour le capitaine qui en baillant, s'est installé confortablement pour regarder le match de rugby. Il s'est endormi avant même les infos de 20h00 ( heure française)!!. Nous avons passé une excellente nuit, un calme olympien. Les seuls bruits que nous ayons ce matin, ce sont les tintements de clochettes et les bêlements de chèvres 🐐 et brebis qui gambadent dans la montagne juste au dessus du port, ainsi que le chant des oiseaux.


Je pars à 8h00 faire une rando. Mon capitaine marmotte sommeille encore. Je commence par monter la route du bord de mer pour me rendre au village d'Aflata. De majestueux oliviers centenaires bordent la route. A côté d'eux, je me sens ridicule, insignifiante. Je traverse le village, bien fleuri 🌸 ,avant de partir en direction de Podopos. Pour ne pas revenir en arrière, je m'engage sur un chemin que je prends pour un raccourci. Mais Google est parfois loin de la réalité du terrain. Il n'a par exemple pas prévu cette barrière en travers du chemin, qui protège une mini bergerie, et du même coup, empêche le passage. Le grillage est maintenu par une corde entrelacée, avec tours, retours et détours qui n'ont rien de savants, mais de casse tête, oui. Et puis, qui dit troupeau dit chien, alors...J'essaie quand même de contourner. Impossible. Je fais demi tour pour prendre un autre chemin, mais je finis dans un champs d'oliviers. Pourtant, je suis tout près de rejoindre mon sentier. Alors j'insiste, j'espère que ma persévérance payera. Et bien pas du tout. Après m'être assommée contre un olivier, avoir troué mon corsaire, m'être égratignée, avoir cassé ma chaînette en or, je me retrouve face au maquis (et ici, je vous garantis que le maquis vaut largement une robuste clôture! !) et une mini falaise. Je rends les armes et repasse par le village.

De nouveau sur la route, je croise un troupeau de cyclistes grecs qui descendent la route à fond, en formation tellement serrée que j'espère qu'aucun d'eux ne va chuter, ce serait un jeu de quilles sanglant. Cela prouve néanmoins que les grecs se sont sérieusement mis au sport, ce qui n'était pas gagné voilà une quinzaine d'années.

A Podopos, j'achète du miel chez un producteur. Malgré la désertion des touristes en cette période de ce petit bout de Crête, l'apiculteur soigne la présentation de ses produits, qu'il installe méticuleusement dans un petit stand en bois. Chaque jour. J'espère que je ne serai pas la seule cliente de la journée !!

Je prends la route du retour. Google me fait passer par de petits sentiers. Avant de me réjouir, je me demande si ce n'est pas encore une de ses blagounettes dont il a le secret. Et bien non, c'était parfait. Toutefois, je me suis retrouvée de nouveau dans un champ d'oliviers. Me suis dit :ça sent pas bon 🤨🤔 (chat échaudé.. )... Effectivement, je reviens sur mes pas et vois que j'avais bifurqué trop tôt.

Je retrouve mon capitaine au bout de 4h00 de marche, 19km et 550 m de dénivelé.

C'est avec plaisir que nous allons manger au resto. Le port est gratuit, le moins que nous puissions faire, c'est faire marcher le commerce. En plus, on ne se force pas trop😄.

Dans l'après-midi, les nuages arrivent en renfort, le ciel devient vraiment menaçant. Nous filons faire quelques courses en prévision de la journée de demain, dimanche, les magasins seront fermés.

Nous passons devant des hôtels de standing, dotés de complexes aquatiques très sympas. Mais, sans le soleil, tout cela perd un peu de sa magnificence et avec ces fraîches températures, difficile d'en profiter. C'est bien dommage pour les quelques clients présents, qu'on imagine dépités par cette météo.

Nous avons à peine le temps de rentrer au bateau qu'il commence à pleuvoir. La meteo des jours à venir n'est pas flamboyante. Nous aimerions louer un scooter. A voir ....

Yamas