Nous larguons les amarres à 9h00, avec la promesse d'un vent meilleur, vu que du vent, il n'y en a pas du tout. Non pas que l'absence de vent soit une surprise, c'est la justesse de la météo qui, enfin, nous surprend.

Arrivés à l'extrémité de la pointe, il y a des risées sur l'eau qui nous font espérer une navigation sous voile. Le vent arrive bien du Nord Est, comme prévu. Nous déroulons d'abord le génois puis la grand voile. La houle légère que nous avions de travers disparaît en même temps que nous nous éloignons des reliefs. Les conditions seraient optimum si le vent soufflait un peu plus fort. Nous sommes obligés de garder le moteur pour seconder les voiles si on ne veut pas arriver de nuit à Anticythere. Les conditions de navigation sont bonnes. Nous nous tenons un maximum à l'ombre car il fait chaud, même sur l'eau. On ne peut ni marcher pieds nus ni s'assoir en maillot, on se brûle les pieds et les cuisses!!

Pas grand monde sur l'eau (à part un bateau de pêche et un cata), ni dans l'eau, pas vu un seul dauphin 🐬, même de loin (ou trop loin, c'est pour ça qu'on ne les a pas vus).

A 15h00, la navigation est confortable malgré le moteur et nous nous demandons si on n'irait pas direct jusqu'à Cythère. Un rapide calcul nous fait arriver à 20h30. Un peu juste pour être sûrs d'arriver avant la nuit. Comme pour nous conforter dans cette décision, le vent faiblit.

A l'approche de l'île, nous trouvons les abords inhospitaliés. Avec ses falaises abruptes, ses surfaces rapeuses à faire pâlir un Scotch Brite, la végétation presque lunaire, la seule plage de l'île apporte un peu de douceur à l'entrée de la baie. Lors de notre 1er passage, j'avais pu constater la désertification de l'île et vous avais parlé de l'offre "alléchante" pour les familles .

Nous arrivons en nous disant que nous irions tout de suite au mouillage. Parce que l'amarrage à ce ponton qui pose "no problem", c'est bon, on a déjà donné. Alors que nous approchons, prêts à mouiller, un pêcheur avec sa barcasse s'approche et nous dit de nous mouiller bien à l'ouest et de tirer une aussière à terre (amarre qui, frappée à terre, permet au bateau de se rapprocher du bord et de se maintenir dans un axe, ici pour libérer un maximum de place dans la baie) car un ferry va venir ce soir vers 21h30. Bachibouzouc ! ! On vient dans un mouchoir de poche, dans le trou du cul du monde (Stéphanie, si tu nous lis, on t'embrasse, sinon, mamie transmettra 😘) , et on tombe sur le seul ferry qui doit passer dans la semaine !! Et de nuit en plus!!...Pfff.

Bon, yamas. On vous tiend au courant demain. On vous embrasse